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Edu-PratLang

Recherche collaborative

Responsable

Le projet Edu-PratLang se constitue autour d’une équipe de chercheures en psychologie du développement et en sciences du langage issue de l’équipe pilote ACCESS. Il vise à étudier les effets de l’éducation à la pratique interactionnelle et au soutien à la communication pour des enfants avec TSA1 non verbaux (NV) bénéficiant de la pratique de la langue des signes bébé (LSB ou Baby Signs® ) pour les élèves âgés de 3 à 6 ans (UEMA) et de la production conjointe des gestes de parole et des gestes de langage pour les 6-11 ans (ULIS TSA). Ce projet unique et innovant questionne directement l’éducation aux pratiques langagières de ces enfants sur la période de l’école
primaire. Il propose un soutien à la communication tout au long de la scolarisation en école primaire selon les objectifs suivants :
- pour les 3 à 6 ans, il s’agit, grâce à la LSB (langue signée qui accompagne la verbalisation), d’améliorer la communication entre le jeune enfant non verbal avec TSA et son partenaire d’interaction, parents et professionnels des UEMA, mais aussi de réduire le niveau de stress parental et le niveau de stress des enseignants tout en favorisant une amélioration des interactions avec et dans le groupe classe, entre élève-enseignant et autre professionnel intervenant dans les UEMA. Il concerne l’école inclusive puisqu’il vise à favoriser l’inclusion grâce à une meilleure communication médiatisée par la LSB, la pédagogie universelle dans le sens où la LSB est une pratique de gestes signés identiquement dans tous les pays quelle que soit la langue, les apprentissages fondamentaux (lire, écrire, compter, raisonner, respecter autrui) puisque mieux communiquer permet d’envisager une meilleure accessibilité aux savoirs et, en cascade, d’être mieux intégrés dans les environnements que l’enfant fréquente.
- pour les 6 à 11 ans, il s’agit de proposer un dispositif reposant sur la production conjointe de la langue orale (production conjointe de l’enseignant et des élèves à l’unisson) à partir de différents exercices visant une découverte et un entrainement à chacun de ses constituants : le souffle, la mise en bouche (articulation et prononciation constitutifs des gestes de parole) et la mise en mots (gestes langagiers). Cet atelier repose sur une répétition régulière d’actions motrices et corporelles en réception et en production susceptibles de contribuer au renforcement neuronal (Vidoni et Boyd, 2008) mais aussi à la mémorisation des régularités de pratiques langagières ; Wodka et al., 2013 ; Mottron, 2016) et présentant une dimension que l’on peut qualifier de prévisible, stable et contrôlée en termes d’attendus pour des enfants autistes. Cet atelier est donc proposé tant en soutien qu’en renforcement des apprentissages fondamentaux (la langue orale étant à la fois vectrice du savoir et rendant compte de ce savoir, son apprentissage favorise ainsi une entrée performative dans la langue écrite tant en lecture qu’en écriture) et il vise également et dans le même temps à constituer le groupe classe, à contribuer au respect d’autrui et à renforcer le vivre ensemble. Le vivre ensemble se situe au fondement même de l’enjeu social et civique poursuivi par l’école et par notre projet lui-même.

Membres

Coordination