Une recherche internationale
Brunel Magali (sous la direction), Dufays Jean-Louis (sous la direction), Émery-Bruneau Judith (sous la direction), Florey Sonya (sous la direction), Ahr Sylviane (postface)
Qu’en est-il aujourd’hui des compétences effectives des élèves dans la lecture des textes littéraires aux différents stades de la scolarité ? Que font concrètement leurs enseignants pour les aider à les développer ? Et quelles relations peut-on établir entre ces compétences et les pratiques de classe mises en œuvre ? Ces questions essentielles pour la recherche en didactique du français font l’objet d’une attention accrue depuis une vingtaine d’années, mais pour la première fois, elles sont ici abordées dans une perspective internationale, et sur la base d’un important volume de données, recueilli entre 2015 et 2021 dans 69 classes belges, françaises, suisses et québécoises d’élèves de 9, 12 et 15 ans.
En prenant comme révélateur de leur enquête la nouvelle de Romain Gary J’ai soif d’innocence et en s’appuyant sur une méthodologie mixte, qui combine d’abondants relevés quantitatifs à l’étude qualitative du discours des acteurs, l’enquête s’est attelée à trois chantiers articulés. Le premier dégage une image précise des opérations de compréhension, d’interprétation et d’appréciation que les élèves maitrisent peu ou prou à différents stades de leur curriculum. Le deuxième fournit une photographie de la diversité des pratiques des enseignants lorsqu’ils animent une séance de lecture. Le troisième chantier, le plus nova- teur, est celui des corrélations observables entre le travail des élèves et celui des enseignants : celles-ci permettent d’interroger à la fois l’adaptation des enseignants aux compétences de leur public et leur influence possible sur le développement de ces dernières.